Non à de nouvelles fermetures de collèges. Annulation du schéma départemental !

, par Udfo57

Communiqué du syndicat FO des Lycées et Collèges de Moselle

Présenté lors du Conseil départemental de l’Education Nationale du 7 juin dernier par le président du Conseil général, le schéma départemental des collèges 2013-2023 a été adopté par un vote unanime des élus de droite comme de gauche le 13 juin.

Les personnels et les parents d’élèves du collège Louis Armand de Moulins-lès-Metz ont réagi immédiatement à l’annonce de la fermeture de leur établissement pour exprimer leur refus d’une telle perspective.

- Le schéma départemental des collèges 2013-2023 : de quoi s’agit-il au juste ?

Il succède au schéma 2009-2013, adopté fin 2008 par les élus de gauche comme de droite, déjà. L’un comme l’autre de ces schémas présente indifféremment des mesures de nature pourtant très distincte : l’équipement, l’entretien, la restructuration partielle ou la rénovation complète des établissements sont une chose, leur suppression programmée en est une autre. Les présenter globalement comme relevant d’une même approche gestionnaire vise à laisser entendre qu’entretenir le parc des collèges publics ou les supprimer relève d’un souci identique d’amélioration alors que dans le second cas on détruit le service public d’enseignement.

- Rappel chronologique : continuité toute !

Depuis que le Conseil général a la main sur les collèges, il a fermé celui de Nilvange à la rentrée 2006, a fermé Schuman à la rentrée 2011, et a préparé par des fusions la fermeture des collèges suivants : Alain Fournier à Freyming-Merlebach, Garang à Creutzwald, Albert Camus à Volmerange les Mines. Il veut en outre fermer Paul Valéry à Thionville à la rentrée 2014, le collège de Montigny (ex-Bernanos), Georges de la Tour à Metz, Louis Armand à Moulins-lès-Metz – tout cela dans l’intérêt des élèves, cela ne manque jamais d’être souligné... et parfois aussi dans celui des personnels, ce qui se veut sans doute plus convaincant encore ! A la rentrée 2014 est prévue l’ouverture d’un nouveau collège à Verny – soit, au total, c’est notre bilan, 9 collèges fermés à terme, un créé.

- Pourquoi les élus du Conseil général votent-ils de telles mesures de destruction ?

Ayant hérité de la gestion des collèges dans le cadre de l’acte II de la décentralisation (2003), sans la moindre contrepartie financière de l’Etat, le Conseil général n’a de cesse de se délester d’une telle charge financière, au détriment du service public d’éducation.

C’est inacceptable pour les personnels, pour les élèves, pour les familles ! Ce n’est pas aux salariés, pas à la population de supporter le transfert de désengagement de la collectivité !

A un moment où l’avenir suscite les interrogations socio-économiques les plus vives dans le cadre des politiques d’austérité en cours - plus violentes encore dans la dernière période - qui alourdissent les charges des collectivités tout en leur retirant des moyens (réduction des subventions aux collectivités), on ne peut que qualifier de suicidaire cette « vision » à long terme qui entend graver dans le marbre les décisions de l’assemblée départementale actuelle.

Aujourd’hui comme en 2008, au lieu d’exiger de l’Etat qu’il prenne des engagements allant dans le sens des intérêts de la population, le Conseil général accompagne pleinement une politique d’austérité dont on mesure déjà les effets désastreux dans notre département.

FO se prononce pour le retrait intégral des mesures de fermeture, c’est-à-dire pour l’annulation du schéma départemental des collèges, et soutiendra les personnels en lutte contre ce nouveau chantier de destruction.