Cette mobilisation fait suite à un premier coup de semonce des fonctionnaires le 10 octobre dernier, à celui des agents des Ehpad les 30 janvier et 15 mars 2018, à la mobilisation des retraités le jour même : coups de semonce que le gouvernement semble ignorer totalement malgré le mécontentement qui se généralise de toute part.

Avec la Révision générale des politiques publiques du gouvernement Sarkozy, la Modernisation de l’action publique des gouvernements Hollande, les Services publics ont subi une véritable opération de démantèlement au travers de la volonté de libéraliser et de privatiser en grande partie la Fonction publique et de l’application des politiques européennes d’austérité budgétaire.

Ainsi, ce sont officiellement 264 000 postes qui ont été supprimés de 2004 à 2014 et le gouvernement actuel Macron/Philippe a programmé sur le quinquennat 120 00 suppressions d’emplois supplémentaires.

Il s’agit non seulement d’un gigantesque plan social, mais celui-ci s’inscrit de plus dans un processus de remise en cause complet du Service public. Bien entendu les fonctionnaires et agents publics se mobilisent pour défendre leurs emplois, leurs conditions de travail qui se dégradent de manière exceptionnelle, pour défendre leur pouvoir d’achat qui a perdu 16 % depuis 2010, mais le combat qu’ils mènent, qu’ils vont mener, c’est surtout celui de la défense d’un véritable service public pour tous.

Alors non, les fonctionnaires et agents publics ne sont pas des nantis ou des privilégiés. En défendant le maintien du Statut, ils ne défendent pas des intérêts corporatifs, ou seulement des intérêts particuliers, ils entendent préserver notre modèle républicain qui doit assurer l’égalité de traitement de tous les citoyens sur l’ensemble du territoire ; le Statut du fonctionnaire c’est le ciment de l’égalité républicaine.

Ce n’est pas un hasard si le gouvernement, pour les cheminots comme pour les fonctionnaires, s’attaque en priorité au Statut dans la philosophie des Ordonnances Macron et de la Loi Travail.

La défense de l’hôpital et des Ehpad, la défense de l’école, du collège et du lycée, la défense du baccalauréat comme diplôme national, l’exigence de moyens budgétaires pour la sécurité, pour les collectivités territoriales, etc., ce combat nous concerne tous.

C’est la raison pour laquelle l’Union départementale FO de la Moselle apporte son soutien à cette mobilisation qui doit s’inscrire demain dans une perspective de riposte interprofessionnelle pour la défense de notre modèle social républicain.

Elle appelle donc tous les militants du secteur privé disponibles à participer notamment à la manifestation qui débutera à 14 heures place de la gare à Metz.

L’union départementale des retraités FO de Moselle appelle aussi tous les les retraités du département à se mobiliser.