Le gouvernement se prépare à aggraver la crise économique et amplifier les licenciements !

, par Udfo57

Répondant favorablement aux défenseurs des thèses les plus libérales en matière économique qui considèrent que la générosité du système est une incitation au « non-travail », le gouvernement a annoncé que l’Unédic et l’État ne prendraient plus en charge la totalité de l’indemnisation du chômage partiel à compter du 1er juin. Si les salariés concernés continueront à percevoir – en tout cas dans un premier temps – 70 % de leur salaire brut, les entreprises devront, elles, prendre en charge 14 % de la rémunération.

Pour le gouvernement, il faut réduire la prise en charge par l’État et l’Unédic pour relancer l’activité. C’est la même logique qui conduit à considérer qu’il faut baisser les droits des chômeurs pour les inciter à travailler ; chômeurs dont les droits ont d’ailleurs baissés du fait de la réforme de l’assurance chômage dont FO demande l’abrogation.

Il est vraisemblable que cette décision va conduire à mettre encore plus en difficulté des entreprises confrontées à une baisse durable d’activité et provoquer des licenciements massifs dans les mois à venir. Comment comprendre cette décision alors que le ministre de l’Économie, lui-même, précise qu’il faut s’attendre à ce que la crise sanitaire entraîne des faillites et des licenciements ?

Si pour FO toutes les aides de l’État aux entreprises doivent être conditionnées, pesées, contrôlées, cette politique, qui est celle du monde d’avant, est toutefois suicidaire économiquement et socialement. L’Union départementale FO de la Moselle la condamne fermement.