Dans ce jeu de rôle savamment orchestré avec le Premier ministre, et drapé d’une « sainte colère », il s’est offusqué et a engagé de manière éphémère ses adhérents dans le rapport de force... pour les appeler bien sûr immédiatement à la trêve de Noël.
Quelle mascarade ! En réalité, comme c’est historiquement dans sa nature, la Cfdt ne sortira pas de son rôle de liquidateur - certains appellent cela le réformisme (sic !)- et continuera à collaborer à la mise en œuvre de la retraite par points.
Quand bien même le gouvernement déciderait de renoncer à l’âge pivot ou de l’aménager, il n’en resterait pas moins que dans le système Macron les retraites sont calculées sur l’ensemble de la carrière et plus sur les meilleures années ou les 6 derniers mois ; avec la retraite par points, qui est le cœur de la réforme, nous serons tous perdants car, de fait le niveau de nos pensions baissera considérablement.
Cette réforme, et c’est encore un fait, ne peut conduire qu’à la précarité universelle : pour les jeunes, les femmes, les temps partiels, les chômeurs, les malades, les seniors qui sont licenciés et ne retrouvent pas de travail.
Les raisons de la colère sont donc toujours là, et le départ de l’oublieux - et très proche du milieu des assurances - Jean-Paul Delevoye n’y change rien, le gouvernement maintient son projet. Donc il n’y a pas d’autre revendication possible que d’en exiger le retrait total, et il n’y a pas d’autre voie possible pour l’obtenir que celle de la généralisation de la grève.
Les cheminots sont en grève depuis le 5 décembre, les agents de la ratp également, dans l’Éducation nationale la grève continue et dans d’autres secteurs il y a des appels épisodiques, mais il y a grève. Les journées de mobilisation et de manifestation des 5, 10 et 17 décembre sont aussi de très grande ampleur, à un niveau plus atteint depuis de très nombreuses années. Mais c’est loin d’être suffisant, chacun le sait. Il ne faut pas faiblir et au contraire amplifier la mobilisation sans trêve ni répit.
Les Confédérations syndicales FO et CGT, la FSU et Solidaires y appellent sans ambiguïté, le contexte social le permet, tous les ingrédients sont là pour faire reculer Macron et pour gagner. Alors comme on l’entend dans certaines manifestations : « ne les regardez pas, rejoignez les grévistes ! ».
L’Union départementale FO de la Moselle ne lâchera pas et combattra jusqu’au bout cette réforme immonde ! Alors, "ne nous regardez pas, rejoignez-nous" !