Si la Confédération a participé tout l’été aux réunions de concertation avec le gouvernement, si elle a permis sur quelques dispositions de limiter la casse, il n’en demeure pas moins que l’ensemble des ordonnances restent inacceptables et doivent donc être retirées.
(...) C’est la raison pour laquelle ce Comité confédéral national était déterminant pour rappeler les positions, les revendications et la nécessité de poursuivre nos combats.
Ainsi pour l’Union départementale de Moselle, il était indispensable de caractériser clairement les ordonnances Macron qui se situent dans le prolongement de la loi El Khomri – dont on continue à exiger l’abrogation – et qui aggravent encore l’éclatement du Code du travail.
Comme l’indique le gouvernement, « il s’agit de la plus grande décentralisation de la négociation collective de ces cinquante dernières années » ; l’objectif est donc bel et bien de sortir d’un modèle républicain s’appliquant à tous au profit de normes sociales différenciées selon les branches et les entreprises. S’y ajoute la satisfaction des exigences patronales sur un affaiblissement sans précédent des syndicats et des instances représentatives du personnel ainsi qu’une précarisation de plus en plus importante des salariés : CDD à volonté, ou presque, et licenciements sans contrainte et à peu de frais...
Dans ce contexte, en application des décisions de la Commission administrative l’Union départementale a exprimé la nécessité d’engager un combat d’ampleur contre les ordon- nances et la politique libérale du gouvernement, au travers d’une mobilisation interprofessionnelle par la grève, avant leur ratification par le Parlement mi-novembre.
La totalité du Comité confédéral national s’est retrouvée sur la condamnation des ordonnances. Le CCN unanime a décidé d’un appel à la mobilisation interprofessionnelle avant la ratification. C’est donc aujourd’hui le mandat de la Confédération Force Ouvrière, et il devra être appliqué sans tarder. C’est une urgence sociale !