Les syndicats Cgt-FORCE OUVRIÈRE de Moselle réunis en Assemblée générale mardi 17 octobre ont fait le point sur la situation économique, sociale et syndicale.

L’Assemblée générale des syndicats FO de la Moselle considère que les cinq ordonnances Macron réformant le Code du travail poursuivent et aggravent la loi El Khomri de 2016 en entérinant la fin de la hiérarchie des normes et du principe de faveur. Force Ouvrière en revendique l’abrogation. Les ordonnances remettent en cause le Code du travail en transférant nombre de dispositions impératives vers la branche et les accords d’entreprise, elles fragilisent les organisations syndicales dans la négociation collective et réduisent leurs moyens de défendre les intérêts matériels et moraux des salariés au travers de la fusion des IRP, elles conduisent aussi à une précarisation accrue des salariés en permettant aux entreprises de licencier sans contraintes.

L’Assemblée générale des syndicats FO de Moselle considère que les instances de l’Union départementale ont fait le choix de la cohérence des analyses, des revendications et de l’action en décidant d’appeler tous les syndicats à se mobiliser et à participer massivement aux manifestations des 12 et 21 septembre 2017 sur le mot d’ordre clair et déterminé de « Retrait des ordonnances Macron » ; elle s’en félicite.

Les syndicats FO de Moselle ont pris connaissance de la résolution du Comité confédéral national des 28 et 29 septembre 2017 qui se prononce sans ambiguïté CONTRE les ordonnances Macron et revendique le retrait de toutes les mesures de régression sociale ; alors que le président Macron explique qu’il ne peut plus y avoir une seule et même loi sur tout le territoire - qu’il s’agit d’ailleurs de l’objectif essentiel de la loi - l’Assemblée générale affirme que c’est la totalité des textes qui doivent être retirés.

L’Assemblée générale se félicite du mandat confié au bureau confédéral et à la commission exécutive pour engager une mobilisation interprofessionnelle d’ampleur avant la ratification des ordonnances, dans le cadre de l’unité d’action qui ne peut être que celle de 2016.

L’Assemblée générale considère que ce mandat doit être mis en œuvre le plus tôt possible par le bureau confédéral qui devra proposer, lors de l’intersyndicale nationale du 24 octobre, une date pour engager la mobilisation interprofessionnelle, par la grève, dès le début du mois de novembre. Pour les syndicats FO de Moselle, l’objectif n’est pas de peser sur les décrets, mais d’agir efficacement pour le retrait des ordonnances.

Ce combat pour le retrait des ordonnances est vital pour faire obstacle à la politique libérale du président Macron et de son gouvernement, et notamment aux contre-réformes à venir sur le régime d’assurance chômage, à la remise en cause de la sécurité sociale et du salaire différé, à la remise en cause des régimes de retraite et des services publics.

Fait à Metz, le 17 octobre 2017 Adoptée à l’unanimité