Un sommet social pour faire payer la crise aux salariés.

, par Udfo57

Éditorial du Combat Social de janvier

Le COMBAT SOCIAL est le journal de l’Union départementale des syndicats FORCE OUVRIERE de Moselle. Il s’agit d’une publication mensuelle adressée aux syndicats FO.

Comme tous les sommets, et autres grandes messes gouvernementales, celui organisé le 18 janvier par le président de la République a accouché, en apparence, d’une souris. Quelle surprise !

La Commission exécutive confédérale du 19 janvier à très justement déclaré que les mesures pour l’emploi, dites d’urgence, annoncées par le gouvernement sont très largement insuffisantes. S’inscrivant dans une politique d’austérité pour la réduction de la dette et des déficits, elles ne sont en aucun cas une réponse adaptée à la situation.

Au delà des mesurettes de « gestion courante » qui ne nécessitaient pas, à l’évidence, un sommet social, et comme c’était prévu, le président a fait un plaidoyer sur la nécessaire réduction du coût du travail. Et c’était là l’essentiel de l’événement : tenter d’associer notamment les organisations syndicales à cette politique dictée par l’Union européenne et les agences de notations.

L’Union départementale, comme la Confédération, récuse et dénonce cette volonté de réduire le coût du travail, car c’est l’ensemble des droits collectifs et individuels des travailleurs qui sont menacés.

Personne n’ignore, en effet, que l’objectif est une fois encore de soulager et d’exonérer les entreprises de leur responsabilité en faisant payer la note aux salariés ; faire baisser, voire supprimer, les cotisations patronales en faisant supporter le financement de la protection sociale principalement aux salariés au travers d’une TVA ou de la CSG.

Au nom de la compétitivité, la réduction du coût du travail pourrait également prendre la forme d’une nouvelle remise en cause du droit du travail pour permettre aux entreprises d’adapter, à la baisse, les horaires et les salaires.

Force Ouvrière n’acceptera ni la fiscalisation de la Sécurité sociale, ni la précarité généralisée que le gouvernement, en France comme dans toute l’Europe, veut imposer avec l’approbation vigoureuse du patronat. Non à l’austérité, non à la réduction du coût du travail, non à la remise en cause de nos droits !

Alexandre TOTT
Secrétaire général
UD FO MOSELLE