Plus de 2000 manifestants à Metz, le 5 mars contre l’accord scélérat Medef - Cfdt et pour le retrait du projet de loi !

, par Udfo57

"Mobilisation bien suivie à Metz" comme le relève l’édition du jour du Républicain Lorrain en annonçant 1.100 manifestants (chiffres des services de police). Alors, avec en réalité plus de 2.000 manifestants très majoritairement FO et CGT (avec une centaine de participants de Solidaires, de la CNT et de la FSU) le pari est donc doublement réussi. En tout état de cause, le cortège FO qui ouvrait la manifestation était de très bonne tenue, tant du point de vue du nombre que de la détermination de nos revendications.

Cette mobilisation, qui n’est qu’une entrée en matière et qui va nécessairement se poursuivre, a permis d’exprimer un rejet sans équivoque de l’accord national interprofessionnel signé le 11 janvier dernier par le Medef, la Cfdt, la Cftc et la Cgc ; accord qui, transposé dans la loi, va permettre aux entreprises d’exercer un véritable chantage à l’emploi auprès des organisations syndicales et des salariés pour obtenir une baisse significative du coût du travail en suspendant des éléments essentiels du contrat de travail (durée hebdomadaire, salaire, primes, congés, RTT...) pendant une durée qui pourra aller jusqu’à deux ans.

C’est un vrai chèque en blanc donné aux patrons pour s’affranchir du Code du travail, des conventions collectives, du contrat de travail, pour leur permettre de licencier des salariés plus vite et pour moins cher ; on appelle cela la "sécurisation" du marché du travail, mais il s’agit en réalité d’une véritable régression sociale.

Quant aux prétendus nouveaux droits, pour l’essentiel d’entre eux ils relèvent de la mystification, voire de l’arnaque. En effet, à chaque nouveau droit est associé une mesure qui va permettre aux patrons, soit d’y déroger, soit de le contourner, soit de le reporter : il en va ainsi de la surcotisation des CDD, du droit rechargeable à l’assurance chômage, des temps partiels ou encore de la complémentaire santé.

La Cfdt a beau s’offusquer de notre campagne, c’est bel et bien un accord destructeur qu’elle a signé, avec un léger ravalement de façade pour cacher la misère.

Alors, il n’y a pas d’autre choix que de combattre cet accord et de combattre sa transposition dans la loi.

Il n’y a pas à discuter article par article, c’est la logique même de l’accord et donc celle du projet de loi qui sont inacceptables.

Alors, NON à la baisse du coût du travail, NON à la flexibilité, NON à a précarité, NON au pacte social Gouvernement - Patronat - Cfdt.

L’Union départementale FO appelle tous ses syndicats à poursuivre l’information et la mobilisation pour convaincre les salariés à nous rejoindre dans le combat contre cet accord et pour le rejet intégral du projet de loi.

Les semaines qui viennent vont être décisives. Alors préparons-nous !