Cette mobilisation, qui n’est qu’une entrée en matière et qui va nécessairement se poursuivre, a permis d’exprimer un rejet sans équivoque de l’accord national interprofessionnel signé le 11 janvier dernier par le Medef, la Cfdt, la Cftc et la Cgc ; accord qui, transposé dans la loi, va permettre aux entreprises d’exercer un véritable chantage à l’emploi auprès des organisations syndicales et des salariés pour obtenir une baisse significative du coût du travail en suspendant des éléments essentiels du contrat de travail (durée hebdomadaire, salaire, primes, congés, RTT...) pendant une durée qui pourra aller jusqu’à deux ans.
C’est un vrai chèque en blanc donné aux patrons pour s’affranchir du Code du travail, des conventions collectives, du contrat de travail, pour leur permettre de licencier des salariés plus vite et pour moins cher ; on appelle cela la "sécurisation" du marché du travail, mais il s’agit en réalité d’une véritable régression sociale.
Quant aux prétendus nouveaux droits, pour l’essentiel d’entre eux ils relèvent de la mystification, voire de l’arnaque. En effet, à chaque nouveau droit est associé une mesure qui va permettre aux patrons, soit d’y déroger, soit de le contourner, soit de le reporter : il en va ainsi de la surcotisation des CDD, du droit rechargeable à l’assurance chômage, des temps partiels ou encore de la complémentaire santé.
La Cfdt a beau s’offusquer de notre campagne, c’est bel et bien un accord destructeur qu’elle a signé, avec un léger ravalement de façade pour cacher la misère.
Alors, il n’y a pas d’autre choix que de combattre cet accord et de combattre sa transposition dans la loi.
Il n’y a pas à discuter article par article, c’est la logique même de l’accord et donc celle du projet de loi qui sont inacceptables.
Alors, NON à la baisse du coût du travail, NON à la flexibilité, NON à a précarité, NON au pacte social Gouvernement - Patronat - Cfdt.
L’Union départementale FO appelle tous ses syndicats à poursuivre l’information et la mobilisation pour convaincre les salariés à nous rejoindre dans le combat contre cet accord et pour le rejet intégral du projet de loi.
Les semaines qui viennent vont être décisives. Alors préparons-nous !