Le Préfet ne peut pas se prévaloir du rapport élaboré par le CESE de Lorraine, ni même d’un échange entre les services de la préfecture et les syndicats le 1er avril dernier pour s’exonérer d’un vrai processus de consultation sur cette décision spécifique.
Cette méthode qui consiste à avancer masqué, en taisant les objectifs réels qui sont de satisfaire en permanence les exigences patronales, est indigne d’un État républicain et bafoue les principes les plus élémentaires de démocratie et de respect des interlocuteurs sociaux.
Cette décision est d’autant plus inacceptable qu’elle n’est vraisemblablement que la première étape d’un processus d’assouplissement et de déréglementation du droit local qui pénalisera une fois de plus les salariés ; comme en atteste la réaction dans la presse du 23 juillet des responsables patronaux locaux qui applaudissent des deux mains et demandent déjà aux pouvoirs publics d’aller plus vite, plus loin, plus fort (le fait qu’ils puissent s’exprimer sur cette question dans la presse dès le 23 juillet tend à prouver qu’eux au moins étaient informés).
Qu’ils se rassurent, le Préfet, comme le gouvernement, ont fait la démonstration qu’ils ne représentent plus l’intérêt général mais exclusivement l’intérêt particulier et mercantile des chefs d’entreprises.
L’Union départementale FO Moselle rappelle que les dispositions du droit local reposent sur un équilibre fragile qui doit être préservé, et réaffirme son attachement au principe du repos le dimanche et les jours fériés et à l’interdiction d’ouverture des magasins dans ce cadre.
L’Union départementale décidera dans les prochains jours si elle saisit le tribunal administratif pour faire annuler cette décision.