Communiqué de l’UD FO MOSELLE ONDAL FRANCE (Wella) : contraints et forcés les grévistes reprendront le travail lundi

, par Udfo57

Après cinq jours de grève, les grévistes de l’usine Ondal France reprendront le travail lundi prochain après l’expulsion ordonnée par le Président du Tribunal de Sarreguemines.

Cette expulsion sévère, dont les motifs utilisés à l’appui de la décision de la justice sont faux, mensongers et caricaturaux, est à l’image de l’attitude méprisante, intolérante et inflexible de la direction de l’entreprise qui dépend d’un groupe qui se prévaut pourtant de défendre des "principes et des valeurs".

En matière de principes et de valeurs, la direction a démontré son intransigeance par son refus systématique d’engager de véritables négociations. Les rares discussions avec les représentants syndicaux ont pour l’essentiel été imposées par l’intervention des pouvoirs publics, mais ont été réduites à un monologue du directeur promouvant les "valeurs" du groupe Procter & Gamble.

Le syndicats, et FO en tête, ont tout tenté pour obtenir de véritables négociations pour mettre fin à ce conflit, et ont affiché en permanence leur volonté de compromis. L’Union départementale FO a même saisi la direction départementale du travail pour demander une médiation ; en vain !

Une augmentation collective des salaires de 50 ou 60 euros (au lieu de 30) aurait été acceptée par les syndicats. Elle n’aurait d’ailleurs pas couté un centime de plus à l’entreprise en utilisant une partie de l’enveloppe budgétaire consacrée aux rémunérations individuelles.

Droit dans ses bottes, et campant sur les prétendus principes et valeurs du groupe limitant à des queues de cerises les augmentations générales de salaires pour permettre "une rémunération compétitive en ligne avec les pratiques du marché et les performances de chacun", le directeur du site est resté de marbre, et arcbouté sur ses tous petits 30 euros. Une misère pour les salariés !

Chacun a bien compris que négociation et compromis étaient des mots totalement absent du dictionnaire Procter & Gamble.

Par contre, l’intimidation, le chantage à l’emploi ou à la délocalisation, les menaces de licenciement sont à l’évidence des pratiques conformes à leurs fumeux "principes et valeurs" de groupe.

L’Union départementale FO dénonce bien entendu cette attitude et apporte son soutien à tous les salariés grévistes qu’elle défendra contre la direction si c’est nécessaire.

Elle contestera d’ores et déjà la décision de justice de vendredi. FO s’inscrit en faux contre les arguments développés par la direction. À aucun moment, les grévistes n’ont empêché les non grévistes d’aller travailler librement, à aucun moment ils n’ont mis la sécurité des personnes en danger, à aucun moment la production n’a été interrompue (les non grévistes et les personnels des bureaux - sûrement contraints - ont fait bouillir la marmite à petit feu !).

Les grévistes n’auront donc rien en plus. Mais ils reprendront le travail la tête haute et les coudes serrés, avec le sentiment d’avoir fait ce qu’il fallait avec courage et détermination : sans regret et surtout pas abattus.