Manifestation nationale à Paris du 14 juin 2016

, par Udfo57

Une mobilisation exceptionnelle !

Plus d’un million de manifestants à Paris annoncé par la Confédération FORCE OUVRIÈRE hier à l’issue de la manifestation, un million de salariés auxquels il faut rajouter les manifestations de Marseille, Toulouse ou encore Lyon.

Le gouvernement annonce de 75.000 à 80.000 manifestants à Paris. Quelle ineptie, car comme le disent nos camarades FO de région parisienne « les rues débordantes de manifestants n’auraient pas pu entrer dans le stade de France qui peut accueillir 80.000 personnes » ? Comment croire en effet à ces annonces gouvernementales alors que la tête du cortège (partie de la Place d’Italie vers 13H15) est arrivée aux Invalides vers 17H15 alors que les camarades FO d’Ile-de-France n’avaient pas encore quitté la Place d’Italie.

Au-delà des querelles de chiffres, tous les militants et les adhérents présents à Paris savent et pourront témoigner que cette manifestation était énorme, que la mobilisation a été bien supérieure à toutes les précédentes.

La réalité n’est pas celle qu’on nous présente. Les salariés rejettent massivement la politique du gouvernement et en particulier le projet de Loi Travail contrairement à ce que les médias ou le gouvernement veulent faire croire.

On peut s’interroger en tout cas sur le fait que les médias aient éclipsé la véritable mobilisation en centrant l’information sur les casseurs et d’autres sujets d’actualité. La quasi-totalité des manifestants est venue à Paris pour revendiquer le retrait du projet de loi ; pourtant d’eux ont a pas ou peu parlé, et c’est véritablement scandaleux.

Malgré ce que le gouvernement ou le Medef voudraient faire croire, les manifestants ne sont pas des casseurs, ni des voyous et encore moins des terroristes.

Mais on comprend bien l’opération que conduit le Premier ministre : en assimilant les manifestants à des casseurs, en stigmatisant les syndicats (en particulier la Cgt) comme s’ils étaient responsables des violences, Manuel Valls se prépare à interdire les manifestations comme il l’a laissé entendre sur France inter mercredi matin.

Selon Manuel Valls, « Quand on n’est pas capable d’organiser des manifestations, on n’organise pas ce type de manifestations qui peut dégénérer » (…) « Au cas par cas, car vous savez qu’on ne peut pas prononcer une interdiction générale, nous prendrons, nous, nos responsabilités » : autrement dit, si les syndicats ne prennent pas la responsabilité d’arrêter les manifestations, le gouvernement le fera.

La mobilisation ne s’essouffle pas, il faut donc l’étouffer !

Bien sûr le Premier ministre compte sur ses collaborateurs. Il annonce, toujours sur France Inter, que le gouvernement ne changera pas son texte puisque celui-ci est le produit d’un compromis avec « la CFDT et l’UNSA qui sont tout à fait représentatifs » (l’UNSA représentative ? Quelle plaisanterie, mais on a les alliés qu’on mérite !). Voilà la tactique du gouvernement Hollande/Valls/Berger : faire accompagner la régression sociale par ses alliés syndicaux et tenter d’éradiquer les syndicats revendicatifs et combatifs.

Que cela soit clair pour tout le monde : nous ne nous laisserons pas abattre, tout cela ne nous fera pas renoncer. Le gouvernement et les médias peuvent même minimiser l’importance de FO dans ce combat, nous ne lâcherons pas, nous continuerons à revendiquer le retrait de la Loi Travail.

Nous restons déterminés à combattre. Les 400 militant(e)s et adhérent(e)s FO de Moselle présent(e)s à Paris le 14 juin l’ont prouvé et le prouveront encore. L’Union départementale les remercie toutes et tous pour leur participation. Elle est particulièrement fière du cortège de la Moselle qui a été largement remarqué par sa tenue et sa combativité.

D’autres mobilisations sont à prévoir les 23 et 28 juin. Nous rencontrerons les autres syndicats prochainement pour prendre les décisions nécessaires.