La réalité n’est pas celle qu’on nous présente. Les salariés rejettent massivement la politique du gouvernement et en particulier le projet de Loi Travail contrairement à ce que les médias ou le gouvernement veulent faire croire.
On peut s’interroger en tout cas sur le fait que les médias aient éclipsé la véritable mobilisation en centrant l’information sur les casseurs et d’autres sujets d’actualité. La quasi-totalité des manifestants est venue à Paris pour revendiquer le retrait du projet de loi ; pourtant d’eux ont a pas ou peu parlé, et c’est véritablement scandaleux.
Malgré ce que le gouvernement ou le Medef voudraient faire croire, les manifestants ne sont pas des casseurs, ni des voyous et encore moins des terroristes.
Mais on comprend bien l’opération que conduit le Premier ministre : en assimilant les manifestants à des casseurs, en stigmatisant les syndicats (en particulier la Cgt) comme s’ils étaient responsables des violences, Manuel Valls se prépare à interdire les manifestations comme il l’a laissé entendre sur France inter mercredi matin.
Selon Manuel Valls, « Quand on n’est pas capable d’organiser des manifestations, on n’organise pas ce type de manifestations qui peut dégénérer » (…) « Au cas par cas, car vous savez qu’on ne peut pas prononcer une interdiction générale, nous prendrons, nous, nos responsabilités » : autrement dit, si les syndicats ne prennent pas la responsabilité d’arrêter les manifestations, le gouvernement le fera.
La mobilisation ne s’essouffle pas, il faut donc l’étouffer !
Bien sûr le Premier ministre compte sur ses collaborateurs. Il annonce, toujours sur France Inter, que le gouvernement ne changera pas son texte puisque celui-ci est le produit d’un compromis avec « la CFDT et l’UNSA qui sont tout à fait représentatifs » (l’UNSA représentative ? Quelle plaisanterie, mais on a les alliés qu’on mérite !). Voilà la tactique du gouvernement Hollande/Valls/Berger : faire accompagner la régression sociale par ses alliés syndicaux et tenter d’éradiquer les syndicats revendicatifs et combatifs.
Que cela soit clair pour tout le monde : nous ne nous laisserons pas abattre, tout cela ne nous fera pas renoncer. Le gouvernement et les médias peuvent même minimiser l’importance de FO dans ce combat, nous ne lâcherons pas, nous continuerons à revendiquer le retrait de la Loi Travail.
Nous restons déterminés à combattre. Les 400 militant(e)s et adhérent(e)s FO de Moselle présent(e)s à Paris le 14 juin l’ont prouvé et le prouveront encore. L’Union départementale les remercie toutes et tous pour leur participation. Elle est particulièrement fière du cortège de la Moselle qui a été largement remarqué par sa tenue et sa combativité.
D’autres mobilisations sont à prévoir les 23 et 28 juin. Nous rencontrerons les autres syndicats prochainement pour prendre les décisions nécessaires.