Editorial Les salariés devraient payer une note, qui n’est pas la leur ! FORCE OUVRIERE propose de la déchirer !

, par Udfo57

Retrait de toutes les mesures d’austérité imposées par le gouvernement.

Les journées d’actions à répétition, les rassemblements et autres pseudo mobilisations ne peuvent conduire les salariés qu’à l’échec. Pour Force Ouvrière, il n’y a pas d’autre issue que d’organiser une mobilisation générale pour le retrait de toutes ces mesures ; cela passe nécessairement par un appel franc à la grève nationale interprofessionnelle.

Force Ouvrière a participé, pour la première fois depuis longtemps, à une réunion nationale des organisations syndicales le 18 novembre dernier sur la base des revendications posées par le Comité confédéral national d’octobre et la Commission exécutive du 9 novembre : Non à la dictature de la dette et des déficits, abandon de toutes les mesures d’austérité imposées par le gouvernement.

La Confédération a rappelé aussi l’inefficacité des manifestations à répétition et des journées d’action. Elle a donc proposé à « l’intersyndicale » un appel à 24 heures de grève qui, seul, permettrait de généraliser le combat des salariés. Encore une fois, « l’intersyndicale » institutionnelle s’est refusée à toute véritable mobilisation. Elle continue ainsi à couvrir les flancs du gouvernement.

Le club « syndical » des cinq (Cfdt, Cgt, Fsu, Solidaires et Unsa) refuse tout appel à la grève, mais propose une quinzaine promotionnelle (d’information ou de sensibilisation) avec un « temps fort » le 13 décembre qui pourrait prendre la forme de rassemblements.

Voilà indéniablement de quoi faire trembler le gouvernement, la BCE, le FMI, et les agences de notation !

Rien de surprenant en tout cas, de la part de l’intersyndicale qui expliquait déjà, fin août, que la réduction de la dette et des déficits était une priorité.

Notons que la Cfdt, qui pilote de fait l’intersyndicale, considère que les mesures gouvernementales ne sont qu’un saupoudrage en dessous des enjeux. La Cfdt regrette que ce plan ait été élaboré sans concertation puisqu’elle a des propositions à faire pour réduire la dette (sic !). Elle se prononce ainsi favorablement pour l’augmentation de la TVA pour permettre une harmonisation avec l’Allemagne (communiqué Cfdt du 7 novembre).

Mieux encore : François Chérèque conseille même le candidat Hollande, expliquant que le retour de l’âge légal à la retraite à 60 ans n’est plus une priorité, et qu’il faut se concentrer sur la durée de cotisation. C’est très exactement ce qu’ont fait tous les gouvernements successifs depuis 2003 avec la complicité de la Cfdt : rappelons que la durée de cotisations est de 41 ans et demi depuis juillet de cette année, en application de la loi Fillon de 2003.

L’Union départementale, qui partage pleinement la position de la Confédération, n’appellera donc pas à cette nouvelle mascarade du 13 décembre qui fait suite à celle du 11 octobre (dont personne ne se souvient, bien sûr !).

Le plan d’austérité annoncé par Monsieur FILLON le 7 novembre est le prolongement de la destruction méthodique des services publics organisée, par le gouvernement, au travers de la révision générale des politiques publiques (RGPP), et de la contre-réforme des retraites de novembre 2010.

Cette fois, on trouve au menu : une taxe sur les complémentaires santé, l’augmentation de la CSG, l’accélération et l’aggravation de la contre-réforme des retraites, la baisse des prestations sociales, l’augmentation des impôts par le gel des barèmes, l’augmentation de la TVA, des restrictions sur les dépenses de santé et donc sur la possibilité de pouvoir se soigner.

Au nom du maintien du « fumeux » AAA, des exigences des marchés financiers et des rappels à l’ordre de l’OCDE, et alors que les prévisions de croissance sont encore en baisse, d’autres mesures sont encore à venir (même si Monsieur Barouin s’en défend) : des groupes de pression patronaux (l’AFEP par exemple, association qui regroupe la centaine des plus grandes entreprises en France), des partis politiques en campagne préparent le terrain. Et on évoque déjà la remise en cause des 35 heures, une accélération des suppressions de postes dans la Fonction publique, la baisse des cotisations patronales et leur remplacement par une TVA dite sociale, ou une taxe prétendument anti- délocalisation. Au nom d’une prétendue compétitivité des entreprises, il faudrait liquider la sécu.

Il est très clair dans ce contexte qu’il n’y a pas d’autre issue que d’organiser une mobilisation générale pour le retrait de toutes ces mesures.

J’appelle donc tous les syndicats FO du département à continuer à informer les salariés de nos positions et de nos revendications : Diffusez largement le tract national de la Confédération.

Alexandre TOTT
secrétaire général
UD FO MOSELLE

TRACT FO