Le résultat des élections européennes, par le niveau d’abstention et le score du Front national, traduit aujourd’hui encore le rejet de cette politique d’austérité, en particulier par les travailleurs. Et pourtant, le président de la République et le Premier ministre restent droits dans leurs bottes : pour eux, le gouvernement a un devoir de vérité et gardera le cap des réformes qui sont celles de l’Union européenne. Pour eux, le message reçu des citoyens c’est : accélérons la régionalisation et la réduction des dépenses publiques et sociales !
Le mécontentement et la colère se traduisent aujourd’hui électoralement de manière inquiétante. Mais c’est l’acharnement des gouvernements successifs à refuser tout changement de politique économique et sociale qui est suicidaire, et à tout point de vue.
Pour Force Ouvrière, dans les jours, les semaines ou les mois à venir, il ne pourra pas être question d’exonérer le gouvernement de la responsabilité qui est la sienne. On cherchera à nous détourner de cet objectif. Alors, si nous devons nous mobiliser, et nous le devrons, cela sera de manière indépendante et par la grève pour obtenir l’arrêt des politiques d’austérité, le retrait du pacte de responsabilité, le maintien des principes fondateurs de la sécurité sociale financée solidairement par la cotisation, et le maintien d’une République une et indivisible menacée par la régionalisation.