FORCE OUVRIERE EN MARCHE CONTRE LE PACTE DE RESPONSABILITÉ

, par Udfo57

Le meeting national du 29 janvier organisé par la Confédération contre l’austérité tombait à point nommé. Il a permis devant 6000 militants FO de signifier avec détermination au gouvernement et au président de la République notre refus du pacte de responsabilité ; non seulement sur son contenu destructeur, mais aussi sur la méthode qui consiste à intégrer les organisations syndicales et à leur faire porter la responsabilité des contre-réformes.

Si certaines organisations sont prêtes une fois encore à participer à la remise en cause des droits des travailleurs (comme la Cfdt, mais c’est dans sa nature) au nom d’une prétendue grande cause nationale, Force Ouvrière a choisi la voie de la résistance et du combat, celle de la mobilisation interprofessionnelle.

En effet, il est aujourd’hui indispensable de mettre un terme à cette politique d’austérité et d’appauvrissement des travailleurs, car c’est bien de cela qu’il s’agit quand on baisse le coût du travail.

Jean-Claude Mailly a repris dans le détail ce programme gouvernemental de destruction massive, ce "pacte austère d’unité nationale", comme il l’a très justement qualifié, qui est un pacte avec le patronat et pour le patronat.

FORCE OUVRIERE a donc dénoncé l’accélération des mesures d’austérité, 50 milliards d’euros de réduction des dépenses publiques qui vont mettre à terre de nombreuses missions de Services publics. Jean-Claude Mailly a condamné le transfert programmé des 35 milliards d’euros de cotisations d’Allocations familiales payées actuellement par les entreprises et qui demain pourraient être financées soit par des baisses de prestations, soit par de nouvelles taxes ou des impôts supplémentaires pour les salariés.

Ce transfert a une double conséquence : baisser le coût du travail et engager la liquidation du régime général de Sécurité sociale issu du Conseil national de la résistance.

C’est dans ce cadre que le secrétaire général de la Confédération a annoncé qu’il proposerait aux autres organisations syndicales (et notamment la CGT) un appel à la grève interprofessionnelle le 18 mars prochain.

C’est une décision importante pour notre Confédération qui indique ainsi que FORCE OUVRIÈRE ne se coulera pas dans le moule de l’austérité et qu’elle conserve toute son indépendance.

Dans tous les secteurs professionnels, dans toutes nos entreprises et administrations (en Moselle et dans toute la France) nous devons nous mettre en ordre de marche et préparer la grève contre l’austérité et la baisse du coût du travail et donc pour la défense de la sécurité sociale, des services publics et pour l’augmentation des salaires, la création de véritables emplois en CDI dans le privé et statutaires dans le secteur public.