<Font color="#CCCC33">Éditorial du Combat social de février 2015 : journal mensuel de l’Union départementale FO de Moselle.

, par Udfo57

Réussir la grève nationale interprofessionnelle du 9 avril, pour imposer un changement de politique !

Le matraquage médiatique et politique sur les causes supposées du chômage en France devient totalement insupportable.

Le coût du travail, les rigidités du code du travail ou des conventions collectives, le poids de la protection sociale, le pouvoir de nuisance des représentants du personnel et des syndicats seraient un frein quasi insurmontable à la création d’emplois et expliqueraient à eux seuls le niveau historique du nombre de chômeurs et de salariés précaires !

Ce qui bien évidemment justifierait l’ensemble des réformes dictées par l’Union européenne et les attaques massives du patronat et du gouvernement sur la quasi-totalité des droits sociaux.

Tout ça est insupportable : il s’agit d’une vaste manipulation !

Personne ne doit oublier que la situation actuelle en Europe et en France est la conséquence d’une part de la crise du système capitaliste et des subprimes qui en 2008 a plongé l’économie mondiale dans le chaos, et d’autre part des politiques d’austérité menées par les gouvernements ; ce sont en effet la réduction idéologique des dépenses publiques et les contre-réformes sociales qui ont plombé la croissance et fait exploser le chômage.

Et aujourd’hui, il faudrait que les travailleurs, leurs familles, les syndicats acceptent le diktat qui conduit au pacte de responsabilité, aux dizaines de milliards de cadeaux au patronat, aux accords de chantage à l’emploi, ou encore à la loi Macron qui détruit le code du travail et multiplie les privatisations !

Refuser ce diktat serait d’ailleurs, nous dit-on, contraire « à l’esprit du 11 janvier » ! Tous aux ordres du capital... Les conseillers du premier Ministre Valls jugent même indispensable l’avènement d’un « nouvel ordre social ».

Les plus de 3000 délégués du Congrès confédéral ont dit non sans ambiguïté. Les Confédérations FO, CGT et le syndicat Solidaires ont dit non en appelant à une journée de grève interprofessionnelle le 9 avril ; jamais depuis des dizaines d’années, il n’y avait eu un appel national à la grève interprofessionnelle, ni en 2010, ni en 2003, ni même en 1995.

Dans le contexte actuel nous avons tous une responsabilité pour garantir le succès de la grève, partout, dans toutes les entreprises et les administrations.

Marre de la politique libérale de Hollande, Valls et Macron ? Marre des cadeaux faits aux patrons ? Marre de la remise en cause du Code du travail, des Conventions collectives et des statuts ? Marre du blocage des salaires ? Marre de la remise en cause de la Protection sociale des Services publics ?

Alors tous en grève le 9 avril !

Alexandre TOTT
Secrétaire général
Union départementale FO MOSELLE