Centrale nucléaire de Cattenom : FO prend position pour défendre tous les emplois

, par Udfo57

Le syndicat FO de la centrale nucléaire de Cattenom et l’Union départementale FO Moselle écrivent au préfet de Région, au président du Conseil régional, au président du Conseil général et à l’ensemble des députés et sénateurs de Moselle pour la défense des emplois dans le secteur nucléaire dans le département.

La lettre de FORCE OUVRIERE aux pouvoirs publics lorrain et aux élus Mosellans :

Madame, Monsieur,

Le syndicat Force Ouvrière de la Centrale Nucléaire de Cattenom tient à vous faire part de sa position au moment où de nombreuses annonces sont faites dans les médias concernant la fermeture possible de centrales nucléaires à moyen terme, campagne électorale oblige, dont celle de Cattenom en 2026 après 40 ans de fonctionnement, alors que l’état des installations permettrait de rallonger à 60 ans son utilisation.

La Confédération Force Ouvrière a réaffirmé son attachement au maintien de la filière nucléaire française. En effet, nous contestons l’amalgame cultivé par les détracteurs du nucléaire suite à la catastrophe de Fukushima au Japon, qui rappelons-le est une centrale d’une conception différente, placée à un endroit à risque de type tsunami, ce qui n’est pas transposable en France.

Pendant plus de 3 semaines, la centrale de Cattenom a été placée « au peigne fin » par 15 inspecteurs internationaux pour le compte de l’agence internationale de l’énergie atomique (AEIA). Ces experts ont vérifié le fonctionnement de la centrale nucléaire sur le management, l’organisation, l’administration, la formation, les habilitations, la conduite des installations, la maintenance, les supports techniques, le retour d’expérience, la radioprotection, la chimie, le plan d’urgence, le système de gestion des accidents graves (200 interviews auprès de tous les métiers, 1500 personnes mobilisées)… Les résultats sont très positifs sur les fondamentaux (sûreté, sécurité, radioprotection, formation), en clair sur les bonnes pratiques et performances.

Les experts ont formulé quelques recommandations et suggestions dans le but d’améliorer le fonctionnement. La démonstration est faite en plus des tests-stress suite à Fukushima que les centrales de conception réacteurs à eau pressurisée nucléaires sont fiables et vont être validées par les autorités de sûreté (ASN) le 20 décembre 2011.

Pour Force Ouvrière, fermer la centrale de Cattenom entraînerait un impact économique et social aussi dramatique que l’arrêt de la sidérurgie. Nous rappelons que Cattenom représente 8 % de la production nationale avec ses 4500 emplois directs et indirects. Ce sont tout de même plus de 60 entreprises avec plusieurs milliers de salariés sous-traitants qui travaillent pour la maintenance des quatre tranches nucléaires de 1300 Mégawatts.

Aujourd’hui plus que jamais, la question d’un vrai débat sur la politique énergétique en France se pose, notamment en termes d’indépendance d’approvisionnement, de service public nationalisé républicain.

N’oublions pas également que ce seront les citoyens contribuables qui devront payer la note, qui risque d’être extrêmement douloureuse à supporter. Le prix de revient du Kilowatt nucléaire est le moins cher au niveau européen, avec un réseau fiable de distribution auprès des usagers.

L’outil industriel est performant, fiable et surtout vital pour l’intérêt des usagers. Nous attendons des politiques qu’ils apportent des réponses pérennes quant à l’avenir de la production électrique nucléaire, en renonçant à la fermeture du site de Cattenom pour la Moselle.

Force Ouvrière est plus que jamais déterminée à se battre pour préserver la filière nucléaire et en particulier la pérennisation du site de Cattenom pour la Moselle.