CONGRÈS CONFÉDÉRAL FO : CONTRE L’AUSTÉRITÉ, UN APPEL DÉTERMINÉ À LA GRÈVE INTERPROFESSIONNELLE ET À MANIFESTER !

, par Udfo57

Le congrès confédéral s’est tenu à Tours du 2 au 6 février 2015, et a réuni environ 3000 délégués représentant les syndicats FO de tous les secteurs d’activité et de tous les départements, dont environ 25 de Moselle.   Comme l’a souligné la presse, qui a couvert cet événement tout au long de la semaine, FO est à l’offensive et "cimente son unité contre l’austérité".

Jean-Claude Mailly dans son rapport d’activité ainsi que les 160 délégués qui sont intervenus à la tribune pendant trois jours ont dénoncé vigoureusement la politique du gouvernement ; politique d’austérité, politique libérale ou sociale libérale qui remet en cause la protection sociale et les services publics, le Code du travail, les conventions collectives et les statuts, qui fragilise la République et la Laïcité, et qui empêche toute croissance et aggrave donc le chômage.

Les analyses, positions, orientations et revendications de la confédération FO sur les quatre dernières années, et plus particulièrement sur la période récente, ont été validées très largement par les délégués : le rapport d’activité présenté par Jean-Claude Mailly a en effet été adopté à 97,07 %.  

Le ton avait déjà été donné avant le congrès avec le rassemblement de 5000 militants (déterminés) à Paris le 16 décembre dernier qui se voulait un premier avertissement au gouvernement, une étape dans la construction du rapport de forces dont les modalités devaient être décidées au congrès confédéral.  

Les résolutions qui fixent le cap revendicatif pour les trois années à venir ont été adoptées à la quasi-unanimité des délégués.  

Ainsi pour le congrès, l’austérité, le retrait du pacte de responsabilité, du projet de loi Macron et de la réforme territoriale, la défense des services publics et du statut de la Fonction publique, parties constituantes de la République, la défense de la protection sociale, des conventions collectives et l’augmentation générale des salaires nécessitent une réaction interprofessionnelle.  

Un cap doit être franchi dans la mobilisation. Ainsi le congrès a souligné une évidence : l’action commune bien définie sur des revendications claires est un gage d’efficacité. La Confédération prendra donc tous les contacts nécessaires avec les organisations syndicales qui combattent l’austérité gouvernementale et la politique sociale de terre brulée du patronat.  

Les 3000 délégués présents au congrès ont décidé d’une journée nationale de grève interprofessionnelle et de manifestations, dont une Paris (formulation qui donne un caractère national et central à la manifestation parisienne). Les instances confédérales et les instances de l’Union départementale devront débattre de cette question. Mais sans attendre, les conditions de la réussite de la grève interprofessionnelle doivent être mises en débat dans nos syndicats, avec les adhérents.  

Le congrès s’est conclu le samedi 7 février par la réunion du Comité confédéral national, rassemblant les secrétaires généraux des 104 Unions départementales et 29 fédérations nationales qui ont procédé à l’élection des 13 membres du bureau (direction) et des 35 membres de la Commission exécutive confédérale (direction élargie).  

Jean-Claude Mailly a été réélu pour un quatrième mandat à la tête de la Confédération par un vote à 99,51 %. Les douze autres membres du bureau confédéral sont également élus largement.  

Alexandre TOTT, secrétaire général de l’Union départementale FO Moselle, a été réélu pour un deuxième mandat à la Commission exécutive confédérale.