Depuis la fin de la semaine dernière, le nombre de cas confirmés de contamination à la Covid19 se multiplie. Au moins les trois quarts du département de la Moselle sont touchés. La majorité des établissements scolaires du second degré ont au moins une classe fermée, la plupart pour cas confirmé de variant sud-africain. Chaque jour, de nouvelles écoles sont contraintes de fermer des classes. Plusieurs établissements des premier et second degrés sont entièrement fermés.
En application de la dernière mise à jour du protocole de l’Education nationale, une classe est désormais fermée pour une période de dix jours, élèves et personnels encadrants compris, à partir du premier cas contact à l’un des variants.
Prenons l’exemple d’un collège moyen (il y en a 90 en Moselle) : deux classes touchées entraînent la mise à l’isolement de plus de la moitié des enseignants, donc un fonctionnement plus que problématique, sans compter des contaminations inévitables parmi les personnels de surveillance et de la vie scolaire. Il est à prévoir que la question de la fermeture se posera pour plusieurs dizaines d’entre eux en début de semaine prochaine.
En maternelle, avec des enfants qui ne portent pas de masques, il est impossible de faire respecter des gestes barrières, en particulier la distanciation, dans des classes souvent surchargées. Les personnels de l’Education Nationale ne sont dotés que de masques « grand public » en tissu qui ne les protègent pas du virus et encore moins de ses variants et qui, de plus, ont été livrés en ce début d’année 2021 avec quatre semaines de retard en Moselle.
En raison de la gravité de la situation, la rapidité de la propagation de ce variant, en particulier parmi les jeunes, l’impuissance à déterminer son origine, la sagesse serait de fermer les établissements scolaires dès ce soir, de mettre la Moselle en vacances avec une semaine d’avance sur le calendrier prévu.
Les syndicats Force Ouvrière de l’enseignement dénoncent depuis le début de la crise sanitaire la gestion calamiteuse de la crise par le gouvernement. Ils demandent depuis le départ la protection des personnels par le biais d’un dépistage systématique, d’un recrutement massif d’enseignants et d’AESH qui aurait permis de limiter le brassage des élèves, ainsi que la fourniture de masques FFP2 pour les personnels.
Ils rappellent leur attachement à la continuité de l’enseignement en « présentiel », et depuis le début de la crise sanitaire, dénoncent la prétendue continuité pédagogique assurée par le télé-enseignement. Leur souci, en tant que syndicats confédérés, est tout autant que la santé et la sécurité des personnels salariés du secteur de l’enseignement, l’instruction des enfants des salariés, déjà bien mise à mal depuis un an.
Cependant en considérant l’ensemble de la situation du département de la Moselle, les syndicats Force Ouvrière de l’enseignement de Moselle se prononcent pour la « mise en vacances » anticipée du département dès ce soir et interpellent les autorités académiques dans ce sens.
